Crèche « Les Lilliputiens » à Marcq : une réunion de concertation a eu lieu afin de trouver des solutions

Début février, l'ASBL MMI prenait la décision de fermer la crèche et de délocaliser 14 des 20 places de Marcq vers la future crèche de Neufvilles, provoquant ainsi la crainte des parents. Une réunion de concertation a été organisée.
Le 7 février dernier, l'annonce de la fermeture de la crèche "Les Lilliputiens" à Marcq faisait grand bruit dans la commune enghiennoise après près de 30 ans d'activité. L'ASBL "Maison Marie Immaculée" (MMI) prenait en effet la décision de délocaliser ses activités, et ce, à partir du 31 décembre prochain.
Concrètement, 14 des 20 places de Marcq vont être délocalisées vers la future crèche de Neufvilles. Le personnel, quant à lui, devrait être intégré dans une des 4 autres crèches de l'ASBL (Bruxelles, Neufvilles, Soignies, Saint-Ghislain). En cause, des contraintes d'infrastructure persistantes. Des solutions ont durant longtemps été recherchées, mais sans résultat concluant, menant ainsi à cette décision.
Une réunion citoyenne mise en place
Face à la stupeur et à la crainte des parents, une réunion de concertation s'est finalement tenue ce jeudi 27 février. La ministre de l'Enfance, Valérie Lescrenier, a en effet pris l'initiative de réunir les différents acteurs, à savoir la commune d'Enghien, l'ONE (Office de la Naissance et de l'Enfance) et l'ASBL MMI. "Je comprends parfaitement le désarroi dans lequel sont plongés les parents de cette crèche ainsi que la population de la commune. C'est pour cette raison que j'ai souhaité jouer le rôle de conciliateur entre les parties prenantes de ce dossier et ce, afin que chacun puisse exposer sa situation et travailler aux différentes options envisageables pour trouver les solutions les plus optimales pour les parents et leurs enfants. Les discussions entre ces acteurs ont été constructives, différentes options ont été abordées et j'invite les interlocuteurs à poursuivre leurs contacts afin d'aboutir aux meilleures solutions pour toutes et tous." s'est ainsi exprimée la ministre dans un communiqué de presse commun.
La commune d'Enghien à la recherche de solutions
Du côté d'Enghien, l'heure est aux solutions plutôt qu'au déménagement. Pour le bourgmestre de la commune, Marc Vanderstichelen, la fermeture doit être repoussée. "À son arrivée, en décembre dernier, la nouvelle mandature apprend avec surprise que MMI a l'intention de quitter Marcq. Devant l'importance pour la ville d'augmenter plutôt que diminuer l'offre de crèches, au vu par ailleurs de la qualité des services rendus par la crèche de Marcq, des solutions ont été activement recherchées et une première alternative a rapidement été identifiée sur laquelle nous travaillons. La ville souhaite lui laisser le temps de développer son projet et différer la fermeture." L'idée est ainsi de faire repousser la fermeture afin de potentiellement construire une nouvelle crèche dans un moyen/long terme.
Pour Francis De Hertog, en charge de la Petite enfance à la Ville d'Enghien,il faut dès à présent travailler de manière collaborative. "Notre volonté, en tant qu'autorité communale, est d'oeuvrer, dans un premier temps, à trouver une solution transitoire, avec l'ensemble des parties concernées, pour faire face à la fermeture de la crèche de MMI."
L'ASBL se dit bloquée mais ouverte
À l'annonce de sa décision, l'ASBL a indiqué vouloir accompagner toutes les personnes concernées en vue de cette transition. Suite à cette réunion de concertation, elle a de nouveau expliqué les raisons de cette fermeture "forcée". "Devant une situation financière qui s'est dégradée d'années en années et après avoir exploré plusieurs pistes d'extension pour améliorer la situation tant structurelle que financière, entre autres en visant des économies d'échelle, aucune des solutions explorées n'a pu aboutir et ce, malgré plusieurs rencontres avec le Cabinet de l'Enfance lors de la précédente législature. Cela a amené l'organe d'administration de l'ASBL MMI à annoncer aux parents concernés la fermeture de la crèche "Les Lilliputiens"" ainsi dit François Gomes, directeur général de MMI.
L'ASBL a néanmoins exprimé sa volonté de rester un partenaire de la commune et s'est dite ouverte à l'analyse de solutions concrètes. Les pistes envisagées lors de cette réunion seront étudiées dans les semaines à venir. Pour l'heure, aucun enfant ne sera laissé sans solution.
E.H.